crédit photo : Emilien Urbach
Aéroport de Francfort, second avion qui m’amène à Tel Aviv.
Contrôle (plus impressionnant qu’à Nice et moins que là bas qu’en je rentrerai). Je prépare mon passeport, j’enlève ma veste, sort mon ordinateur de sa pochette, pose mes sacs dans les bacs.
Je me mets au pli depuis le premier passage de contrôle à Nice.
Ici, là-bas, le trajet d’ici à la bas et les déplacements là bas seront ponctués de contrôles.
C’est normal, c’est la normalité là bas, c’est une normalité de se faire contrôler, je me suis préparée à être contrôler : donner mon passeport, me faire tâter par un détecteur de bruits bizarres et des mains de douanières pas si désagréables, ne pas pouvoir répondre aux questions car je comprends pas un mot d’anglais. Je me suis rodée : "I don’t understand, I dont’ speack english."
Quand on n'a rien à se reprocher, on n’a pas peur de se faire contrôler. Alors pourquoi mes tripes se nouent elles ? Ma vie de punk à chiens en France m’a quelques peu déboussolée, le contrôle policier ou douanier a toujours été un danger : des trucs à cacher, une maison nomade à protéger…et je me cachait derrière un air assurée mais le stress me rongeait …franchement désespérant. Allez vas y, je rigole, me marre, toi tu te blindes pour les contrôles de flics français.
Allez vas y voir, où le contrôle est omniprésent, et pour le coup, invivable, et pour le coup t’es pas concernée. Toi petite française, tu passes, avec un nom bien français, un passeport bien français, une lettre du consulat français qu’on a pas eu à sortir pour entrer.
Et tu viens chercher quoi, une paix intérieur incapable d’être trouver dans ton pays si paisible, alors tu vas chercher une réalité qui ne te concerne pas, que tu aurais pu ne jamais connaitre.
Pourquoi, pour justement ne pas oublier où tu vis et où tu ne vis pas. A la bonne petite française.
Alors me voilà, à l’aéroport de Tel Aviv, passée aux douanes. Sans aucun problème. Je parle pas, mimi parle pour moi. Je sors, la fatigue, l’attente de voir un pays sous occupation, j’attends.
On prend un "chairout", il roule vite, vite, je cherche le mur.
Ou est-il ? il est impressionnant, je peux pas le louper, et les soldats, ils sont où ? Ah ils ne sont pas là, il est 5h du mat et je suis en Israël.
Jérusalem Porte de Damas, quartier Est, quartier arabe.
On achète du pain, on le mange en attendant le bus qui nous mènera au camp d’aïda, qui nous amènera au premier check point. On prend le 21.
Ah tiens ce bus il ne passe pas par un « véritable » check point…enfin oui c’est un check point, mais pas celui de mon imaginaire d’européenne.
On passe avec le bus, je ne vois toujours pas de mur, c’est juste des frontières comme un poste de douanes, le bus fait demi tour, il monte une petite route sur la droite.
Ça y est je vois les soldats, tous petits ils sont loin, on dirait un peu des playmobils. Une voiture blindée est arrêtée à cette frontière, le gyrophare clignote, les soldats y descendent, se déplacent en se cachant de pylône et pylône : un par un, arme à la main, à moitié accroupis. Ils font un peu peur ces playmobils. Que font-ils là ? C’est surement un entrainement, un formatage militaire des déplacements…. Pas une opération particulière ? je sais pas de toute façon je les voient plus. Je les verrai surement demain, et le mur aussi.
Marina Pardo
19/04/2011
1 commentaire:
j'aime bien suivre votre voyage
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